Les paramètres de base en photographie
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Les paramètres de base en photographie

« Photographier c'est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'oeil et le coeur. » Henri Cartier-Bresson.


Dans l’article précédent, je vous avais parlé de certaines règles en photographie, notamment de ce qu’était l’exposition. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à le découvrir avant d’entamer ce nouvel article, qui en est la suite.

Aujourd’hui, nous allons rentrer un peu plus dans les réglages et paramètres d’une prise de vue réussie et découvrir ensemble les différents termes, ce qu’ils signifient. J’espère que le sujet vous intéressera et vous aidera. Place à l’article !

En effet, réussir une photographie ne dépend pas seulement du modèle ou de l’environnement qui vous entoure. D’autres réglages sont à prendre en compte, et c’est ce que nous allons parcourir en ce jeudi. Plus la maîtrise de ces réglages sera optimale, plus vos photos auront un meilleur rendu.


Les trois paramètres de base sont la sensibilité ISO, l’ouverture du diaphragme et la vitesse d’obturation. C’est sur ces réglages-ci que nous allons nous concentrer aujourd’hui. Commençons par le premier point.


La sensibilité ISO.

Pour ce réglage, vous avez deux possibilités. La première est de laisser le choix de l’ISO en automatique. L’appareil réglera alors pour vous le nombre d’ISO en fonction de la lumière disponible dans l’environnement. La deuxième est de le faire manuellement.

En règle générale, plus vous allez augmenter les ISO, plus votre appareil donnera de la lumière à vos images, et celles-ci seront donc plus claires. Mais il faut savoir que plus vous augmentez cette sensibilité, plus votre image risque d’avoir du bruit (des petits grains) et plus le risque d’une image détériorée sera grand. Il est alors mieux de laisser votre ISO sur une sensibilité relativement faible en manuel.

Une haute sensibilité ISO sera plutôt utilisée lors de prises de vue dans des endroits très sombres, par exemple durant un évènement ayant lieu la nuit tombée.

Ci-dessous, des exemples de photos prises avec des ISO plus élévés.



L’ouverture du diaphragme.

Lorsque nous prenons une photographie, de la lumière vient se mettre à l’intérieur de l’objectif de l’appareil. Cet objectif est équipé d’un dispositif mécanique composé de lamelles. C’est ce qu’on appelle le diaphragme. C’est en gérant l’ouverture de celui-ci que vous allez pouvoir régler la quantité de lumière qui passe à travers votre objectif afin d’atteindre le capteur. Cette ouverture est notée : f/1.4, f/2, f/8, f/22… Le f représente la « focale ». Cela peut être un critère de choix pour l’achat de vos futurs objectifs photographiques, mais on reviendra plus tard sur ce point-là.

En résumé :

  • Une grande ouverture laisse passer beaucoup de lumière.

  • Une petite ouverture laisse passer peu de lumière.


Jusqu’ici c’est logique. Là où ça se corse un peu, c’est qu’une focale f/22 sera une petite ouverture tandis qu’une focale f/1.4 aura une plus grande ouverture. Voici un schéma avec les focales les plus utilisées pour mieux pouvoir se rendre compte :



Il existe bien évidemment d’autres valeurs que les huit exposées ci-dessus.


Si on prend en compte les huit valeurs du schéma, on verra qu'un diaphragme ouvert à f/2.8 va donc laisser passer deux fois plus de lumière qu’un diaphragme ouvert à f/4. Et inversement, si le diaphragme est ouvert à f/22, il laissera passer deux fois moins de lumière qu’un diaphragme ouvert à f/16.


Par rapport à l’exposition, une photo prise avec une grande focale (f/2) sera plus claire qu’une photo prise avec une petite focale (f/22).


Un conseil pour faire de la photographie de paysage par exemple. S’il fait très clair ce jour-là, préconisez plutôt de diminuer l’ouverture du diaphragme afin que votre photo ne soit pas surexposée. À l’inverse, si vous êtes dans un environnement plutôt sombre, préconisez d’ouvrir (d’augmenter l’ouverture) le diaphragme pour que votre image ne soit pas sous-exposée.


En règle générale, ce réglage est surtout utilisé pour jouer sur la profondeur de champ de votre image. La profondeur de champ permet d’isoler le sujet de votre prise de vue sur un fond plus ou moins net.

Plus vous utiliserez une grande focale (f/1.8 par exemple), plus l’objectif recevra de la lumière, plus la profondeur de champs sera importante. Ce qui veut donc dire que votre arrière plan sera flou et le sujet détaché.


C’est une technique très utilisée en photographie de portrait, pour vraiment focaliser l’attention du spectateur sur la personne.

Un conseil pour les portraits : favorisez le focus sur les yeux de votre modèle pour donner une profondeur émotionnelle à votre image.

On peut retrouver cette technique sur nos photos corporate.


La vitesse d’obturation.

La vitesse d’obturation, aussi appelé « temps de pose », est l’intervalle de temps durant lequel l’obturateur de l’appareil photo va laisser entrer la lumière. La durée entre le moment où vous appuyez sur le déclencheur et le moment où l’image s’inscrit sur le capteur de l’appareil photo. C’est donc l’exposition du capteur à la lumière.

Généralement, les vitesses varient de 30 secondes à 1/4000 seconde.


Plus votre vitesse sera rapide (et donc se rapproche de 1/4000), plus les mouvements que vous prenez en photo seront figés. Par exemple, si vous photographiez une course équestre, votre cheval apparaîtra net et immobile malgré sa vitesse de course.

En exemple, ci-dessous, on peut voir que le champagne versé dans la coupe est figé.


Plus la vitesse sera lente (et donc se rapproche de plusieurs secondes), plus vous aurez ce qu’on appelle des « flous de bougés », par exemple les trainés de lumières que laissent les phares des voitures lors d’une prise de vue de nuit.

En exemple, on peut voir sur l'image ci-dessous que le champagne versé, a un flou mouvement.


Tout dépendra de ce que vous souhaitez mettre en avant lors de vos prises de vues. Le mieux est de toujours réfléchir à l’avance à ce que vous voulez partager, afin de ne pas louper par exemple une voiture en pleine course si vous devez commencer à changer vos réglages au moment même.

Le but est d’ensuite pouvoir combiner ces différents réglages entre eux afin d’atteindre les résultats voulus. Pour pouvoir déterminer la vitesse ainsi que l’ouverture séparément, on se mettra donc en mode manuel. Si on veut se focaliser sur le réglage de la vitesse, on se mettra sur le mode S (speed) alors que si on souhaite régler seulement l’ouverture du diaphragme, on se mettra sur le mode A (aperture).

Dans le prochain article, on parlera plus en profondeur de ces différents modes et de ce qu’ils peuvent faire. Inscrivez-vous à notre newsletter si vous voulez être au courant des prochains articles !

À bientôt, Romane d’Underside. 🐚

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